samedi 23 janvier 2016

Maladies dégénératives

Discours du Docteur André Gernez
le 26 août 1991

Je vous apporte une bonne nouvelle. Elle nous concerne tous : vous, moi, chacun de nous. La voici.

Il y a un siècle, la cause principale de mortalité était la pathologie virale. Cette pathologie était représentée par des maladies très diverses qui semblaient n’avoir aucun point commun. Le tétanos ne ressemblait pas à la diphtérie, qui ne ressemblait pas à la grippe, qui ne ressemblait pas à la paralysie infantile, qui elle-même ne ressemblait pas à la fièvre jaune.
Et pourtant, ces maladies si dissemblables avaient un dénominateur commun : elles étaient provoquées par un virus et on les fit disparaître par une méthode commune : la vaccination.

La pathologie virale ne fut donc plus la cause principale de la mortalité et sa succession comme facteur principal de la mortalité fut prise par la pathologie microbienne. Cette pathologie microbienne était aussi représentée par des maladies très diverses apparemment sans lien : la pneumonie ne ressemblait pas à la septicémie, qui ne ressemblait pas aux abcès, qui eux-mêmes ne ressemblaient pas à la gangrène.
Et pourtant, ces maladies si dissemblables avaient un dénominateur commun : elles étaient provoquées par un microbe et on les fit disparaître par une méthode commune : l’antibiothérapie.

Après la pathologie virale il y a un siècle, puis la pathologie microbienne il y a un demi-siècle, le relais comme cause principale de mortalité et de morbidité a été pris par la pathologie dégénérative. Cette pathologie dégénérative est elle aussi représentée par des maladies diverses qui apparemment n’ont aucun lien : le cancer ne ressemble pas à l’artériosclérose, qui ne ressemble pas à la sclérose en plaques, qui elle-même ne ressemble ni à la schizophrénie ni à la maladie d’Alzheimer.
Et pourtant, ces maladies si dissemblables ont un dénominateur commun : elles ne peuvent apparaître ou proliférer qu’en présence ou sous l’influence d’une hormone sécrétée par une glande du crâne ; cette hormone s’appelle l’hormone de croissance. C’est une hormone qui est nécessaire, comme son nom l’indique, pour que la croissance de l’individu s’effectue dans des conditions normales. Mais dès que la croissance est achevée, à l’âge adulte, elle n’a plus d’utilité mais continue néanmoins à être sécrétée pendant des années comme l’hormone ovarienne continue à être sécrétée chez la femme après la ménopause.

Or cette hormone de croissance, devenue inutile chez l’adulte, favorise ou conditionne la survenue des principales maladies dégénératives.
C’est ainsi qu’on ne peut pas cancériser un animal dont on a supprimé la glande hypophysaire.
C’est ainsi que dans les conditions les plus favorables à l’artériosclérose, l’évolution de cette maladie est inhibée si l’on tarit l’hormone de croissance.
C’est ainsi que la schizophrénie survient chez des individus qui présentent une hypersécrétion de l’hormone de croissance.
C’est ainsi enfin que les enfants à qui l’on a dû administrer dans leurs premières années de l’hormone de croissance, courent le risque – dont les parents sont avertis – d’une démence survenant 40 ou 50 ans plus tard à l’âge alzheimérien.
Cette corrélation de l’hormone de croissance avec les diverses expressions de la pathologie dégénérative, a pour conséquence, vous l’avez compris, qu’il convient de rompre cette corrélation à l’âge où, la croissance étant terminée, l’hormone de croissance n’est pas plus utile qu’une dent de sagesse ou un appendice.
Tarir la sécrétion de cette hormone nécessitait, il y a peu de temps, une intervention chirurgicale, ce qui a empêché l’introduction de la procédure. Le progrès technique permet actuellement et depuis peu, d’obtenir ce tarissement par une faible irradiation qui n’est pas plus importante que celle que représente un banal examen radiologique de routine.

Nous disposons ainsi d’une méthode commune dont nous pouvons biologiquement escompter les mêmes effets que ceux de la vaccination pour la pathologie virale et de l’antibiothérapie pour la pathologie microbienne.


Docteur André Gernez


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